Loeb : « garder un cap »

Loeb : "garder un cap"
Loeb : "garder un cap". Photo (c) : PH Sport

Dakar 2019 – Sébastien Loeb : « garder un cap« 

Lorsque Sébastien Loeb participe à une course, c’est toujours un évènement. Il faut reconnaitre que le pilote alsacien, neuf fois titré en WRC, parvient généralement à cristalliser l’attention des spectateurs et des médias.

Pour sa quatrième participation au Dakar – épreuve phare des Rallye-Raids bien loin de sa discipline de prédilection qui est le rallye traditionnel – Sébastien Loeb fait une nouvelle fois recette. Un pilote bankable en quelque sorte, à l’image des meilleurs acteurs de cinéma hollywoodien… toutes proportions gardées.

Pourtant, sur cette 41ème édition du Dakar, Sébastien Loeb et son compère de toujours Daniel Elena n’ont que peu de chance de gagner. Après le retrait de Peugeot Sport des Rallye-Raids (et du Rallycross), la paire franco-monégasque a du se rapprocher d’une équipe privée (PH Sport) afin de participer. Une participation qui a même fait office de surprise.

« Quand j’ai fini l’an dernier… Ou plutôt, quand j’ai pas fini l’an dernier, l’envie n’était pas forcément là, je pensais à autre chose. Je savais que Peugeot arrêtait et moi, je ne cherchais pas une solution pour revenir. Et puis, le temps a passé et on ne retient que les bons souvenirs. Un jour, on se dit ‘tiens, pourquoi pas y retourner quand même?’. Et voilà… »

Pourtant ce Dakar 2019, disputé dans un seul pays, le Pérou, propose un parcours composé essentiellement de dunes et de sable très peu favorable à Sébastien Loeb.

« C’est clair que, sur le papier, ce n’est pas un Dakar qui m’est favorable. Mais je viens avec un team privé, pour prendre du plaisir. Je me suis aussi dit qu’on n’avait pas souvent l’occasion de rouler dans des endroits comme ici. C’est des images qu’on retient même s’il y a des moments difficiles. Je me suis dit que le faire en privé, c’était aussi une autre approche, différente, plus cool, plus détendue… Et ça me plaisait bien de repartager cette expérience avec Daniel. »

C’est bien la première fois que Sébastien Loeb aborde une course sans forcement lorgner sur la victoire finale.

« Je vais rouler comme je sais le faire. C’est un rallye compliqué pour nous car les dunes, ce n’est pas mon point fort. En navigation, on a fait des bons trucs mais on n’a pas l’expérience d’un Peterhansel ou d’un Cottret… On a acquis de l’expérience au fil des années et on n’a pas été ridicules l’an dernier sur les spéciales ici. L’objectif, c’est de faire mieux. Après, c’est toujours dur de faire un pronostic sur un rallye comme celui-là. Il va être compliqué, ça va se jouer plus sur le temps perdu que sur le chrono pur. Le temps qu’on perd à pelleter, à chercher un waypoint… ça va plus se jouer là dessus. Pas comme sur les premiers Dakars (NDLR : Loeb parle ici des premiers Dakars auxquels il a participé) où ça partait sur des spéciales WRC et on faisait des écarts à plus d’une minute. Ce n’est pas le même esprit : je vais avoir plus de mal à exploiter mes qualités de pilote WRC mais on verra bien, on fera au mieux. »

Avec ses anciens coéquipiers chez Peugeot (Peterhansel, Despres et Sainz) à présent chez Mini et la Toyota de Nasser Al-Attiyah, la partie s’annonce serrée pour la gagne.

« Ce sera ouvert, d’autant que moi, j’ai une Peugeot d’il y a deux ans. Les Mini ont progressé, Al-Attiyah est dans le coup. Les 4×4 sont dans le coup dans les dunes alors que nous, on n’a pas le droit à l’erreur. Nous, si on s’arrête, on se tanke. Ce n’est pas la performance pure qui va faire la différence. Mais, même avec une voiture moins récente, il y a moyen de faire de bons trucs ».

Concernant sa progression depuis ses débuts, Loeb est sans détour :

« Si le premier Dakar avait était comme celui-là, pas sûr qu’on aurait trouvé le premier waypoint. On a beaucoup progressé dans la lecture des dunes, dans la navigation pure. Il faut savoir garder un cap, c’est une expérience générale, les kilomètres que tu fais hors piste, que moi je découvrais il y a quelques années. Les dunes, c’est toujours compliqué, ça reste piégeux… Il y a des trous, des dunes cassées, il n’y a pas toujours de visibilité. Il faut toujours être vigilant ».

Concernant ses derniers essais, Le pilote alsacien ne manque pas d’auto-dérision :

« J’en avais besoin car je n’avais eu que des essais courts avec la voiture. C’était intéressant pour se familiariser avec le paysage des dunes, les franchir, avoir le temps de ralentir pour passer ici ou là, de s’habituer à rouler dans un tel environnement qui n’est pas naturel pour moi. Quand on voit certains qui sont nés dedans, ils ont de la facilité, une lecture… Nous, des fois, on est tanké avec notre voiture et il y a un local qui arrive, tranquille, avec sa petite camionnette, qui se gare à côté, nous regarde et dit ‘ça va?’ Il n’est pas pilote mais il a l’habitude et la technique ».

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A propos Jean-Michel Marcelin 2620 Articles
Créateur du site PILOTE-DE-COURSE.COM. Rédacteur et pilote amateur en rallye. Passionné de sport auto en général, Rallye, Formule 1, RallyCross, Rallye-Raid, Drift, Sim Racing et bien d'autres ... ainsi que du spectacle et du Fun à l'américaine.

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