Jules Bianchi mai 2015 …

Jules Bianchi mai 2015 : état de santé.

En ce mois de mai 2015, Philippe Bianchi s’est exprimé devant les cameras de Canal+. Il a répondu aux questions de Julien Fébreau, afin de donner des nouvelles de l’état de santé de son fils, le pilote français Jules Bianchi, gravement accidenté le 5 octobre 2014 à Suzuka, lors du Grand Prix de Formule 1 au Japon.

Le jeune prodige français a été rapatrié en France le 19 novembre à l’unité de soins intensifs du CHU de Nice. Un mois plus tard, fin décembre 2014, Jules était transféré au centre de rééducation du CHU, toujours inconscient mais respirant sans assistance. Depuis son état oscille entre stationnaire et légères améliorations.

Interview de Philippe Bianchi, réalisée par Julien Fébreau pour Canal+

Les propos de Philippe Bianchi :

La première chose, c’est que Jules est en vie, et ça c’est le plus important pour nous. Il se bat, c’est sûr, avec les armes qu’il a, c’est-à-dire son physique aujourd’hui. Neurologiquement, je ne suis pas certain qu’il ait le pouvoir aujourd’hui de faire beaucoup de choses. Le fait de le voir se battre nous donne beaucoup de force à nous, ses proches. Tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir, même si on se doit d’attendre un miracle quand il y des chocs aussi violents. Chaque jour est très difficile, mais chaque jour qui passe, on se dit qu’il est toujours là, en vie, on arrive à trouver des motivations, ça nous garde la tête hors de l’eau.

Aujourd’hui, on est dans une situation où ça stagne, car les évolutions neurologiques de Jules ne sont pas ce qu’on aimerait qu’elles soient. Chaque soir, on dort avec le téléphone à côté de nous. Quand on se lève le matin, on pense à la vie de Jules, mais on pense aussi à la mort, car on est obligé de le faire dans une situation où on sait qu’il peut se passer beaucoup de choses pour lui, c’est terrible.

On a tous arrêté de vivre ce jour-là, le 5 octobre. Parce que c’est quelque chose auquel on ne s’attend jamais, la vie s’est arrêtée là. Il faut qu’il y ait une issue pour Jules à un moment donné. Ce n’est pas ce qu’il veut aujourd’hui, être sur son lit d’hôpital, ce n’est pas sa vie. Ce n’est pas ce qu’on souhaite pour lui non plus. Maintenant, on se doit d’entretenir l’espoir et continuer, et voir ce qu’il va se passer.

A propos de sa course à Monaco, lors du GP de F1 2014, il y a tout juste un an :

C’était l’aboutissement pour Jules, parce que c’était vraiment son rêve de marquer des points en F1, et il a réussi à le faire avec une Marussia. Moi, j’étais présent. J’ai eu la chance, quand Jules est arrivé à la fin du GP, d’être le premier qu’il prenne dans ses bras, parce qu’il était tout seul quand il est arrivé. Ce sont des moments extraordinaires. Je garde en tête l’image de Jules, sortant de sa voiture, venir dans mes bras et me dire qu’il était top content, qu’il était heureux.

Et de conclure :

Jules est là, malgré le choc qu’il a pris. Il est en train de combattre. Tous ces gens qui pensent à Jules, qui prient, ça lui donne de la force, ça nous donne de la force. Il la ressent. C’est beau. On est très touché par tout ça. Jules n’était pas Michael Schumacher mais quand on a vu le soutien qu’il a pu avoir, c’est touchant. C’est important pour Jules. On lui dit quand on va le voir, qu’il a du soutien, qu’il est reconnu, que tout le monde l’aime, qu’il est un grand pilote et un mec bien.

Source et crédit : Canal+

#ForzaJules