Rallye de Suède 2019 – Esapekka Lappi : « bien gérer ses clous »
Si Sébastien Ogier a fait un retour remarqué chez Citroën Racing en s’imposant dès sa première course, son coéquipier ne peut pas en dire autant. En effet Esapekka Lappi a connu un Rallye Monte-Carlo bien difficile avec un double abandon. De retour sur un terrain plus familier pour lui, le jeune pilote finlandais est attendu au tournant sur les spéciales du Rallye de Suède.
Un Rallye de Suède 2019 qui s’annonce difficile en raison des conditions météo, comme le confirme Lappi :
« Si les conditions restent telles que nous les avons eu cette semaine en essais, la couche de glace est si fine qu’elle devrait rapidement laisser place à de la terre, ce qui imposera sur les deuxièmes tours de bien gérer ses clous. »
« En tout cas, notre position en piste est bonne, puis c’est un terrain rapide que j’aime beaucoup et j’ai le sentiment que nous avons bien travaillé en tests. J’espère donc que la réussite sera de notre côté cette fois-ci et que notre travail portera ses fruits. »
Reste maintenant à Lappi le soin de confirmer afin de ne pas se faire manger par l’ogre Ogier.
Esapekka Lappi au jeu des questions/réponses
Comme Sébastien Ogier avant lui à l’occasion du Rallye Monte-Carlo, le nouveau pilote Citroën s’est lui aussi prêté au jeu des questions/réponses avant le Rallye de Suède. Le jeune pilote finlandais revient ainsi sur son expérience du pilotage sur neige, sa spéciale favorite en Suède, son meilleur puis son pire souvenir, ses conseils pour les spectateurs…
Quand as-tu piloté sur la neige pour la première fois ?
« Comme beaucoup de Scandinaves, j’ai conduit pour la première fois une voiture de rallye sur un lac gelé à l’âge de onze ans. C’était une propulsion, la seule d’ailleurs que j’ai pilotée, et elle appartenait à mon grand frère «
As-tu plus d’expérience sur la terre que sur la neige ?
« J’en ai plus sur la terre, en tout cas depuis que je cours en championnat du monde, car c’est la surface majoritaire. En championnat de Finlande en revanche, on avait trois des sept courses qui se couraient sur neige, dont le fameux Arctic Rally basé à Rovaniemi en Laponie. Puis plus jeune, disons de onze à quinze ans, à défaut de pouvoir faire du karting pendant la saison hivernale, je m’entraînais sur les lacs gelés des environs. »
Qu’apprécies-tu dans le pilotage sur neige et glace ?
« Quand tu te retrouves dans une forêt irradiée par une belle lumière, sur une route encore vierge de traces, avec des températures négatives et de gros murs de neige, c’est un cadre juste magnifique pour piloter. Il n’y a pas meilleur terrain d’expression pour une voiture de rallye à mon sens ! Le mieux, c’est quand tu peux t’appuyer sur les murs en sortie, même si c’est toujours un peu la loterie, car certains sont plus souples que d’autres et peuvent ainsi t’être fatals. Certains pilotes indiquent dans leurs notes quels murs de neige utiliser, mais je ne le fais pas car tu n’es jamais sûr que le mur en question soit toujours là à ton passage ! »
Ta spéciale favorite ?
« J’aime beaucoup les spéciales norvégiennes du vendredi, elles sont plus techniques que les suédoises, puis on y a généralement plus de glace et de neige. »
Ton meilleur souvenir ?
« Je dirai l’étape de dimanche l’an passé, qui nous a vus signer deux des trois scratches, dont la Power Stage, et gagner deux places pour finir quatrième. C’était une belle bagarre, d’autant que la spéciale de Likenas, à parcourir deux fois comme cette année, demande beaucoup d’engagement en raison des vitesses atteintes. »
Ton pire souvenir ?
« En 2016, j’ai trouvé le moyen de me ‘’tanquer’’momentanément dans un mur de neige du seul chrono du rallye qui était un petit peu enneigé. Cette année-là, pas moins de huit ES avaient été annulées en raison d’un hiver particulièrement doux. »
Le « spot spectateurs » que tu conseilles ?
« J’irais me placer en sécurité dans un enchaînement de virages particulièrement rapides où les voitures tutoient le rupteur, de manière à juger qui est en confiance au volant et qui l’est moins. »
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