Hyundai : L’économie au coeur du projet ?
60 millions d’euros, c’est le budget qu’allouait Hyundai Motorsport sur le championnat du monde des rallyes l’an dernier (2018). Le constructeur coréen est, à première vue, prêt à tout pour privilégier son image de marque. Avec la signature de Sébastien Loeb dans leurs rangs, nous pouvons nous demander si la firme internationale n’est pas prête à tous les sacrifices financiers pour glaner enfin un premier titre chez les constructeurs. Un budget démentiel qui, selon les rumeurs, est deux fois plus conséquent que celui de l’équipe M-Sport.
La nouvelle armée du WRC
En moyenne, ils sont entre 70 et 90 dans le garage Hyundai lors d’un week-end de course en Europe. Ces derniers accueillent l’imposante structure digne d’un paddock de Formule 1 que la marque érige. Pour que ce qui est appelé hospitalité soit sur pied le jour du rallye, il ne faut pas moins de 16 personnes qui se relaient pendant une semaine pour monter et démonter ce qui n’est en fait qu’un garage. Véritable camp de base des ingénieurs et mécaniciens, on y trouve au rez de chaussée l’espace de travail et à l’étage un restaurant ainsi qu’un salon réservé aux clients VIP. Un troisième et dernier étage peut s’y ajouter lorsque Chung Mong-koo, le président de Hyundai, est présent sur l’épreuve.
Machine à dollars, le HQ Hyundai n’a pas fini de faire rêver en 2019. Avec l’arrivée de Sébastien Loeb, la marque fondée en décembre 1967 s’offre un représentant international de rêve. Du haut de ses 9 titres de champion du monde, Loeb est le client parfait pour faire briller une firme qui a souvent déçu les fans de Motorsport. Pas plus tard qu’en 2018, elle loupe une nouvelle fois le titre constructeur. Aussi vite adulé que critiqué, Thierry Neuville n’a pas réussi à flanquer son nom au fer rouge au palmarès de la marque. Deuxième pilote au classement final du WRC, il occupe cette malheureuse place de dauphin aussi au classement des salaires. Encore une fois derrière Sébastien Ogier, le contrat du belge est fixé à 3.3 millions de dollars par an.
Gagner, enfin !
Sa place de leader dans le team n’est pas menacée. Il aura même un nonuple champion du monde pour l’épauler : « Rejoindre Hyundai représentera un nouveau challenge, que j’ai hâte de relever », admet Sébastien Loeb. « J’ai été impressionné par l’approche de l’équipe et leur détermination à réussir. Ils ont été solidement impliqués dans la lutte pour le titre cette saison et je sens que je peux beaucoup leur apporter, avec Thierry, Andreas et Dani. »
Et pour gagner, Hyundai met tous ses oeufs dans le même panier. Andrea Adamo est le nouveau directeur sportif de l’équipe. L’italien est vu comme l’homme fort de Hyundai en 2018. La gestion de ses programmes au coeur de l’économie de la marque ont tous été un succès. Il a entre autre mené la firme aux titres de pilote et constructeur en WTCR. Il était aussi en charge de la partie R5 de Hyundai Motorsport en 2018.
Money ask money
Le groupe Hyundai Motor s’attend à une année 2019 difficile. Après un ralentissement observé en 2018, il s’attend à une nouvelle année de faible croissance économique. Seulement cinquième constructeur mondial, il compte bien s’appuyer sur son image sportive pour booster ses ventes. Les marchés américain et chinois seront les détonateurs d’une année réussie pour Hyundai.
C’est à ce moment que la magie du marketing doit avoir lieu. Avec trois manches du WRC sur le continent américain et quatre manches du WTCR en Asie, la firme coréenne se doit de réaliser un bon coup économique et sportif sur ces deux continents.
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