Jerome Grosset-Janin : envie, croyance, travail.
Jérôme Grosset-Janin est né le 19 juin 1984 à Sallanche. Ce Haut-Savoyard de 30 ans, croise le fer avec les meilleurs pilotes mondiaux, comme Petter Solberg ou encore Ken Block, sur les manches européennes du Championnat du Monde de RallyCross – World RX. Meilleur représentant français au niveau mondial en 2014, et au niveau national en 2013, c’est un champion qui a su s’accrocher et croire en ses rêves, que nous avons eu le plaisir de rencontrer.
Jérôme débute le sport automobile en 2003, à l’age de 18 ans et durant trois saisons, il profite de la polyvalence que propose alors certaines autos (comme la Saxo Cup à ses débuts) : l’été il participe à des courses de rallycross sur terre et l’hiver, au Trophée Andros sur neige et glace, sous les conseils d’Eric Arpin. Au terme de ces trois années, il décroche le titre de Champion Promotion en Trophée Andros et fait ses premiers pas au sein du Championnat de France de Rallycross, en Division 1, sur une Citroën Xsara WRC où il termine 6ème.
Changement de cap en 2006. Jérôme Grosset-Janin se lance dans le rallye traditionnel au volant d’une Peugeot 307 WRC puis d’une Citroën Xsara WRC. Co-piloté par Fabrice Gordon, il termine 3ème du Championnat de France des Rallyes asphalte. A 22 ans, il devient le plus jeune vainqueur d’un rallye en Championnat de France suite à sa victoire lors du Rallye du Rouergue 2006 (avec seulement 4 rallyes au compteur), avant de remettre ça, chez lui, au Rallye du Monte-Blanc.
De retour en Rallycross en 2009, il gravit une à une les marches qui le mènent sur la troisième marche du podium du Championnat de France en 2011, sur la seconde en 2012, avant de remporter le titre en 2013, avec 7 victoires en 9 courses. 2014 représentait sa première expérience au niveau Européen et Mondial. Voyons comment il a vécu tout ça …
Rencontre avec Jérome Grosset-Janin :
Bonjour Jérôme, quel bilan tires-tu de cette première saison au top niveau mondial en RallyCross ?
Bonjour Jean-Michel. C’est une belle expérience, une très très belle expérience. C’est un Championnat d’Europe mais sur les manches nous sommes mélangés avec le pilotes du Championnat du Monde de Rallycross (WRX). Il s’agit pour notre équipe d’une belle marche de franchie. C’était très excitant d’être au milieu de tout ça.
Même lorsque Ken Block croise … enfin percute … ta route ?
Oui, bon après c’est la course … tu parles du départ de la demi-finale de Loehac ? … C’est sur il n’a pas été très regardant de l’environnement sur ce coup là. Il y a eu contact. J’ai pris un « pet », c’est sur. C’est ça parfois les départs, c’est le rallycross. Évidement c’est dommage car on aurait pu faire mieux ce jour là. En même temps, avec l’équipe, c’était un rêve de passer à l’étage au dessus et on y est arrivé. C’est pas mal dans l’absolu. De petits choses comme ça, ça fait des anecdotes marrantes à raconter. Mes mécano m’ont gardé les morceaux tordus sur la voiture et ont marqué le nom de ce qui est cassé, où, pourquoi …
Tu as été Champion de France en 2013 en dominant de la tête et des épaules le championnat. Quels sont les petits détails qui, d’après toi, font la différence.
C’est le travail et la croyance. Le travail, il faut savoir être précis et efficace, être énormément travailleur. Et aussi une bonne croyance, il faut y croire. C’est un peu difficile à expliquer en fait. C’est un ensemble de choses surtout basées la dessus … Énormément de travail, croire en soit, en nous, en l’équipe. Y croire au plus profond de soi et travailler. Quand tout est réuni, on fait de belles choses comme en 2013 où on gagne 7 courses sur les 9.
Peut-on parler de ton programme pour 2015 ?
J’aimerai pouvoir en parler mais, à ce jour, c’est trop tôt. La course ce n’est pas que le pilotage, un départ et une ligne d’arrivée. C’est aussi la recherche de budget. C’est la deuxième phase de la course, la face cachée. Mais elle est aussi importante que le pilotage alors que le public ne la voit pas.
Quels conseils donnerais-tu à un jeune qui souhaite débuter en Rallycross en 2015 ?
Il y a les formules de promotion. Comme dans tous les sport mécanique, c’est vraiment la formule qui permet de débuter avec des couts modérés. Après pour arriver à se faire un minimum de place dans ce monde, c’est énormément de croyance et beaucoup de travail. Si il y a un conseil à donner à un jeune qui veut débuter, quelque que soit le niveau de son talent et ses capacités, la clef de la réussite se situe dans son envie, sa croyance et son travail.
Tu as participé au Championnat de France des rallyes asphaltes en 2006. Avec notamment deux victoires (Rouergue et Mont-Blanc) et un podium final. N’es tu pas tenté par un retour dans cette discipline ?
Je me sens bien dans le monde dans lequel j’évolue au niveau sportif aujourd’hui. Je suis concentré sur un objectif, une ligne de conduite. Pour l’instant je ne veux pas faire d’écart. Après si je reçois des propositions pour faire le Rallye du Mont-Blanc ou un rallye ou deux, pourquoi pas. Mais j’ai vraiment d’autres priorités à ce jour. Je garde des souvenirs énormes de cette période. Mais aujourd’hui ce n’est pas dans mes objectifs.
Playlist Rallycross, Auto-cross, Sprint car … avec Jérôme Grosset-Janin : vous pouvez cliquer sur suivant et précédent en bas à gauche de la fenêtre afin de faire défiler les vidéos.
Merci Jérôme pour ce moment consacré à Pilote-de-course.com . Nous suivrons avec intérêt ta saison 2015 via ton site internet Jerome Grosset Janin . Retrouvez le calendrier de la saison de RallyCross 2015, et suivez les courses sur Pilote-de-course.com
Super article, merci bcp !!! Des conseils juste.
Hâte de voir la suite pour JGJ et sa future SuperCar pour 2015.
Merci 🙂
Concernant Jérôme, la nouvelle vient de sortir. Ce sera une 208 …
Vivement le début de saison. J’espère le voir se battre avec les meilleurs avec cette 208 Supercar