F1 Nouveau format de qualification – Echec et élimination
Rires, désappointement, désespoir… Voici les sentiments vécus tôt ce matin lors du visionnage de la nouvelle méthode de qualification de la Formule 1.
Il y a une quinzaine de jours lors de l’annonce, je fus déjà estomaqué. Ce nouveau format transformait la qualification en un produit purement télévisuel, n’aidant même pas le spectateur présent en tribune à apprécier ce jeu de chaises musicales.
Soyons clair, dès lors de l’annonce après les deux tiers de la saison passée que mandat était donné à Jean Todt et Bernie Ecclestone d’implanter les règles et mesures pour que la Formule 1 retrouve son aura, c’est là où tout et n’importe quoi allait être proposé voire imposer aux équipes.
Mais revenons à ce format de qualification, si un vote avait lieu, là, tout de suite, je ne pense pas que plus d’un pourcent des votants souhaiteraient revoir ce que nous avons eu ce matin.
Il était évident et j’avais communiqué sur les réseaux sociaux, que cette nouvelle interface qualificative ne pouvait fonctionner, en lançant un « nous verrons… » : une déduction logique, pour rester en piste et pouvoir enchaîner ses meilleurs chronos, il faut des pneus ! Sinon une équipe qui pense ne pas pouvoir progresser sur la grille reste dans les stands et trois minutes avant la fin des qualifications les pilotes sont déjà dans la zone presse alors qu’ils devraient, en toute logique, se battre pour les premières places.
Des pneus dont les performances permettent d’enchaîner plusieurs tours rapides sans perdre quelconque performance de grip. Ou tout simplement avec les pneus actuels à dégradations programmées (ou pas), allouer plus de trains de pneus pour pouvoir obtenir le résultat « spectacle » souhaité.
Car c’est de cela qu’il s’agit, la FIA a, part cette mesure, tenté de favoriser le spectacle en proposant un format où l’incertitude de position, même pour les voitures les plus rapides, pouvait exister.
Pourquoi cramer des pneus dans ce genre de qualifications alors qu’il n’y en a déjà à peine assez pour faire des essais libres et une course sereinement (13 trains de pneus pour un week-end).
Mais est-ce la vocation de la Fédération Internationale de l’Automobile d’appliquer des ingrédients spectaculaires à une série automobile ? La réponse est non, ce n’est pas leur boulot, ils ne possèdent pas le savoir-faire. Il s’agit de l’instance dirigeante, peu de monde critiquera ses choix. Mais les équipes ne cessent de berner la FIA lorsqu’un règlement est soumis à leur avis, car les ingénieurs sont immergés dans le sport en continu et face aux référents techniques de la Fédération ça ne fait pas un pli. Il leur ait alors plus facile de faire avaler des couleuvres à la FIA.
MAIS RASSUREZ-VOUS les amis, demain les équipes se chargeront de faire comprendre à la FIA qu’il faut revenir au format qualificatif précèdent. Tout cela a servit à égayer le début de saison : à chaque nouvelle saison sa nouvelle farce, et cela depuis les fameux pneus Pirelli à carcasses acier (souvenirs, souvenirs….).
Donc, ce que nous avons vu ce matin, est voué à disparaître. Heureusement, pour une fois, j’ose le dire. Cela n’a demandé aucun investissement de la part des équipes, quoique … les mal qualifiés qui auraient pu espérer mieux avec qualifications dites normales, pourraient perdre des points rémunérateurs au championnat. Mais nous apprécierons ça demain à 6h00 devant un bon café…
Cher FIA si tu nous lis, j’ai une idée à vous proposer. Si vous cherchez des idées de spectacle, ce n’est pas auprès des équipes qu’il faut les chercher, mais auprès des fans et journalistes. Par exemple, un même aileron avant et arrière pour toutes les monoplaces, même quantification aéro, etc … Ah non, zut, je viens de leur proposer de l’Indycar. Non, non, finalement, laissez tomber, je n’ai rien dis. Ecoutez donc les fans, vos fans, vous savez les gens sans qui la F1 pourrait, à terme, avoir la confidentialité du WTCC.
Bill Suserg – FranceF1.FR
2 Rétroliens / Pings