Cyril Laborderie, de retour d’Alsace
Salut Jean-Mi et les lecteurs du site pilote-de-course.com. Bien rentré, merci. Assez fatigué musculairement cette semaine. Je sors de chez le kiné… ça fait un bien fou.Cette épreuve reste très certainement la plus difficile que j’ai eu l’occasion de faire. Le WRC c’est dur. Mes 16 années d’expériences m’ont servi en permanence. Et ça n’a pas été de tout repos. Sur les 18 chronos, hormis les « super spéciales » où il est là aussi facile de faire une boulette, les difficultés du parcours sont permanentes. Lors du premier passage, tu ne reconnais pas la route par endroit. Et alors dans le second passage, là c’est pourri de chez pourri. Passer en chrono derrière ce qui se fait de mieux au monde, c’est du sport. La phrase qui revient le plus à la bouche des équipages est : « c’est Bagdad dans la spéciale !!! ».La Mégane était très bien réglée et l’assistance d’AUTOMECA au top. Les pneus Pirelli fournis par Ivalto étaient également top. Tout cela a contribué à notre « succès » lors de cette épreuve. On a rempli notre objectif.Sans la perte de 7 à 8 minutes dans l’ES 2, on aurait fini dans les 50. Sachant que le niveau est très élevé.C’est une épreuve d’endurance pour les équipages privés qui arrivent à participer à cette fête du WRC en France. Tu ne peux pas rouler pied dedans en permanence, tu fais de la « survie » par endroit car ton objectif c’est de prendre du plaisir quand tu le peux et d’arriver au bout de l’épreuve. Et si possible sans casse.
On a crevé vers la mi-spéciale. On ne connait pas la cause mais avec toutes ces pierres sur la route, ça fait partie des risques. Le pneu était déchiré. On a roulé quelques dizaines de mètres avant de s’arrêter pour changer la roue. Comme on n’avait rien à jouer on a roulé tranquille dans la suite du chrono.
J’ai croisé Seb à son stand le jeudi, Julien lui était en conférence de presse. On a parlé un peu du temps écoulé depuis notre année commune dans le Team Rallye Jeunes FFSA. Enfin, surtout pour moi car lui on connait tout ses faits et gestes. Je lui ai parlé de mon expérience en Championnat de France des Rallyes Tout Terrain, ça lui a plu. Il possède un buggy d’auto-cross avec un moteur 1300 de Suzuki Hayabusa dedans.
Je n’ai vu Julien que le vendredi, pas trop le temps de discuter avec lui car la journée avait été difficile pour eux et ils bossaient sur leur rallye. Mais il a eu le temps de me dédicacer une petite carte pour mes filles.
Mon meilleur moment, l’arrivée de la dernière spéciale très certainement. Un rallye comme celui-ci, c’est pas le rallye de la « courgette ». Le boulot du copilote est très important et ça se prépare à l’avance pour ne rien louper le jours J. La fatigue des ces derniers jours, le stress… cette arrivée a été émouvante pour beaucoup de raisons. J’ai surtout eu une grosse pensée pour mon ami Jean-Marie BRACQ, qui est toujours hospitalisé depuis son grave accident sur circuit des remparts d’Angoulême, il y a 15 jours.Le pire moment, à l’endroit où la voiture 0 est sortie (voir la vidéo ci-dessous) dans Pays Welche, 500 mètres avant l’arrivée du chrono, on a faillit faire la même. Un morceau de béton sortait dans la corde. Comme on est obligé de rouler dans les traces avec notre 2 roues motrices pour ne pas se mettre en danger, on y est rentré dedans. Une grosse chaleur sans trop de dommage pour la suite de notre course (jantes pliées, bras avant gauche également). Ça ne nous a pas empêché de faire le second temps du groupe N dans la super spéciale de Mulhouse juste après, avec une voiture qui ne tirait pas droit. L’équipe AUTOMECA a fait un super travail à l’assistance pour nous réparer cela en rentrant au Flexi-Service le soir même.
Avec Marc, on étudie la possibilité de faire le Rallye du Var. On verra suivant le budget. Mais je vais essayer de re-rouler avant la fin de saison, c’est sur. C’était trop bon ce rallye de France avec plusieurs jours en immersion totale dans le sphère « WRC ». Ça motive et donne envie de continuer de rouler.J’ai également envie d’aller au Monte-Carlo. L’idée de trouver un baquet de droite en ouvreur me plait assez. Ça me permettrait de faire connaissance avec ce monument du rallye et de continuer à emmagasiner de l’expérience.
Je suis un passionné, je n’ai aucune intension, si ce n’est de toucher à tout dans mon domaine afin de continuer a apprendre la science qu’est le rallye. Je compare ça à une science. Le sport est une science de toute manière. Partager cela par la suite avec les copains, c’est le bonus.
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