Rallye Terre du Diois 2016

Rallye Terre du Diois 2016 : Maurin haut la main !

Le Rallye Terre du Diois 2016 a vu Julien Maurin triompher au volant de sa (nouvelle) monture, une Skoda Fabia R5. Une sorte de revanche pour le pilote drômois, dominé en début de saison par Matthieu Margaillan (également sur Skoda Fabia R5) lors du Rallye Terre des Causses et qui prend ici, à Die, une belle revanche.

De son coté Matthieu Margaillan a limité les dégâts après une sortie de route lors de la première spéciale du dimanche qui lui fait perdre plus de 7 minutes. Auteur d’une fin de course d’anthologie, il parvient à remonter à la 5ème place au général et conserve toutes ses changes pour le titre.

Dominé par les deux Skoda Fabia R5, le champion en titre Jean-Marie Cuoq (Citroën C4 WRC) monte sur la seconde marche du podium où il est accompagné par Frantz Comoli de retour sur une DS3 R5 capricieuse (coupure moteur). Quatrième, le nordiste Arnaud Mordacq (Mitsubishi Lancer Evo 9) remporte une nouvelle victoire en Groupe N.

François-Xavier Blanc (Peugeot 208 VTi R2), beau 7ème, remporte la manche en Championnat Deux Roues Motrices où il devance Jean-Pierre Vital (Citroën Saxo VTS) et David Julia (Peugeot 206 RC), les deux furieux du groupe F2000.

Prochaine manche, le Rallye Terre des Langres (Haute Marne) les 24-26 juin. Retrouvez le calendrier complet des Rallyes su Pilote De Course.

MEILLEURS TEMPS
Julien Maurin 6, Matthieu Margaillan 4.

LEADERS
ES 1 à ES 10 (arrivée) : Julien Maurin

Rallye Terre du Diois : vidéo

Crédit vidéo : Rally Sud

Rallye Terre du Diois : par Pierre Raynaud, copilote (Saxo T4).

Pierre Raynaud que nous avons suivi dans son aventure 4L TROPHY nous décrit sa courte mais enrichissante expérience en terre drômoise. Découvrez le rallye de l’intérieur à travers son récit. Même si, comme vous allez le découvrir, son expérience en terre drômoise a rapidement tourné court … C’est pour vous, c’est maintenant et c’est en exclusivité sur  votre site préféré PILOTE DE COURSE. Allez c’est parti !!!

Comment se passe l’organisation, le départ, le trajet lorsqu’on est de Brassac (81), qu’on travaille à Toulouse (31), que le pilote et l’auto sont en Aveyron (12) (en gros dans le Sud Ouest) et que le rallye à lieu à coté de Valence ?

C’est la question que tout le monde me pose. Le Diois se situe dans la Drôme, à Die exactement, à côté de Valence. C’est à 500 km de Toulouse, nous avons mis quasiment 8 heures avec l’assistance pour y arriver, en comptant les coupures et une petite pause midi.

Les vérifications étant le vendredi après-midi nous somme parti le vendredi matin très tôt de Toulouse. C’est compliqué de trouver un équilibre entre le travail et le rallye. J’essaye de faire au mieux, mais la passion est vraiment trop forte et les jours de congés sont (très) souvent consacrés au rallye. Aller aussi loin pour un week-end il faut être passionné, ou fou selon le point de vue !

Qu’est ce qui est plus plus long : Toulouse-Die en fourgon (plateau et auto) ou Toulouse-Marrakech en 4L TROPHY ?

Le plus long entre Toulouse-Die et Toulouse Marrakech ? Sans hésiter Toulouse-Die. Il y a beaucoup moins de gens qui nous font bonjour sur l’autoroute, qui nous parlent à la station-service. Le temps et beaucoup plus long du coup, surtout que dans le camion d’assistance on n’a pas la radio contrairement à la 4L !

Comment se passe l’arrivé à Valence ? Où dormez vous ? Qui se charge de l’organisation ? Des réservations ? Du Timing avant rallye ?

L’arrivée à Valence le vendredi est très (très) compliquée, on passe le panneau d’entrée de ville vers 17-18h environ, je ne me souviens plus exactement. En pleine heure de pointe ça je me le rappelle ! Les vérifications techniques se font en plein centre de Valence, des feux partout, des bus, des piétons des vélos dans tous les sens, et quelques touristes au milieu avec un camion et une auto de course sur la remorque complètement perdus dans cette agitation. Ce fut donc un moment très compliqué pour trouver une place pour décharger et tout.

Le rallye du Diois n’a pas eu lieu depuis 2009, et l’organisation manquait un peu de rodage, il n’y avait pas de panneau pour dire l’emplacement du parc remorque ou des vérifications administratives. Un peu brouillon mais on ne peut pas leur en vouloir, car reprendre un rallye d’une telle ampleur ça ne peut qu’être félicité, surtout vu le nombre de rallye terre présents en France.

Le premier soir nous dormons avec mon coéquipier dans un petit hôtel non loin du parc fermé (15min à pied) afin d’être prêt rapidement. L’assistance, elle, part directement à Die, là où se déroule la 2ième étape, nous les rejoignions le samedi soir dans un petit gîte en sortie de Die.

Les reconnaissances et prises de notes sur les rallyes terre se déroulant le jour de la course, peux tu nous décrire comment cela s’est passé ?

Pour la partie rallye, réveil à 6h le samedi matin, départ de la première voiture à 6h30, et direction 50 km de liaison, soit une heure de temps imparti ! Très longue liaison et direction la première étape de reconnaissance.

En rallye Terre, les reconnaissances se déroulent le matin de la course, nous avons droit uniquement à un passage, avec la voiture de course. Mickeys sur les oreilles, autant dire qu’il ne faut pas rater un virage ! Le Diois est très sinueux, attenant au Vercors les spéciales sont en montagnes. La plus courte faisait 8 km il me semble et jusqu’à 25 km pour la plus longue. La voiture saute énormément pendant le passage dit « lent ». Mais il ne faut pas non plus trop prendre le temps, les reconnaissances sont pointées et il y a un temps imparti, pas d’arrêt sur le bord de la spéciale, il faut enchaîner !

La technique utilisée par les copilotes est le coussin sur les genoux, afin de limiter les secousses. Nous n’utilisons pas cette technique, la voiture bouge trop, les 4 roues motrices et les 3 autobloquants font faire des à-coups à la voiture et le mieux, je trouve, est de tenir le carnet dans une main et le stylo dans l’autre et de figer les bras en écrivant rapidement pour éviter les gros coups de crayon !

Après c’est le départ, la partie visible en quelque sorte. Comment cela s’est passé pour vous ? Abandon rapide ? Peux tu nous en dire plus ?

Nous n’avons malheureusement pas pris le départ du rallye. Au milieu de la dernière étape de reconnaissance, après de multiples épingles, un gros clac retenti dans l’auto. Mariano MOTILVA comprend immédiatement la source du problème. Le câble d’embrayage vient de rendre l’âme. En pleine côte, il est impossible de repartir, la route est étroite, nous arrivons à faire demi-tour et redescendre la spéciale à contre-sens en essayant de démarrer l’auto avec une vitesse enclenchée et au démarreur. Impossible, nous arrêtons la voiture en bord de spéciale.

Mariano s’isole, nous ne décrochons pas un mot, je redescends pour ma part au poste de commissaires que nous avions passé 500m auparavant. Carnet rendu, déçu, et dégoûté à la fois. L’assistance arrive à la fin du tour, charge la voiture et direction Die. Ambiance au plus bas dans le groupe nous réussissons à trouver un nouveau câble grâce à un préparateur également en T4. Je pars de mon côté à la direction de course négocier le départ en SuperRally le lendemain. Nous sommes acceptés. Malheureusement pour des raisons personnelles nous ne prendrons pas le départ le lendemain, direction Toulouse, départ Dimanche à 11h. Fin du week-end…

Comment as tu trouvé ce rallye ?

Avant notre abandon les spéciales étaient propres, un vrai travail d’avant rallye a été réalisé par les organisateurs, pistes humidifiées et damées, malgré cela il restait encore des cailloux et du sable. On fait du rallye terre il en faut quand même du sale !

Sinon un grand merci aux copains, à l’assistance et à tous ceux qui nous suivent et nous encouragent. Cette saison sur terre ne se passe pas comme on le souhaite mais grâce à eux on garde le sourire et l’envie de continuer !

Merci également aux organisateurs, même si il y a quelques bricoles à modifier, lorsque l’on participe à un rallye terre, on remarque de suite qu’on se trouve en championnat de France. La présence de nombreuses WRC, le show que cela engendre, les écrans géants, les podiums, les speakers, les assistances gigantesque dans un paysage d’exception (pour le Diois du moins), les hélicoptères pendant les spéciales, la masse de spectateurs en bord de spéciales avec barbecue et bière à la main, c’est aussi ça le rallye et surtout passer un bon week-end entre copains dans un cadre d’exception. Rien que d’en parler, la boule au ventre arrive et le sourire me monte aux lèvres.

Merci aussi à PILOTE DE COURSE de nous suivre dans cette aventure.

Rallye Terre du Diois 2016 : Classement

Source : FFSA

Rallye Terre du Diois 2016 : abandons

Source : FFSA

Retrouvez le calendrier complet des Rallyes su Pilote De Course.