Grande-Bretagne 2019 – Sébastien Ogier : « ça devient de la survie »
Après une éclatante victoire au Rallye de Turquie, Sébastien Ogier retrouve une épreuve qu’il connait bien : le Rallye de Grande-Bretagne. En effet, il y a réalisé ses grands débuts au volant d’une C4 WRC. C’était en 2008. Le gapençais, déjà assisté de Julien Ingrassia aux notes, avait alors signé son tout premier temps scratch dès sa toute première spéciale disputée. Un exploit qui n’a jamais été égalé.
Onze ans plus tard et six titres en poches, série en cours, les deux français retrouvent les spéciales du Wales Rally GB qui, pour sa 45ème édition, programmé du 3 au 6 octobre 2019, promet une belle bagarre.
Pour t’emparer du premier meilleur temps et rester en tête jusqu’à l’ES 5, tu avais débuté cette édition 2008, ton premier rallye au volant d’une WRC, en mode » grosse attaque » ?
A priori, c’était trop vite aux vues des conditions puisque cela s’est soldé par une erreur ! Moi, je n’avais pas l’impression du tout d’en faire trop mais à l’époque, je manquais énormément de repères. C’était la première fois que je roulais dans une voiture comme ça, où tout allait beaucoup plus vite par rapport à une Super 1600. Forcément, mon estimation était sans doute en fait un peu optimiste, c’est juste mon manque d’expérience qui faisait que j’avais du mal à le réaliser.
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Ce millésime avait en plus connu des conditions météorologiques extrêmes…
Oui, avec de la neige, de la glace même… C’était clairement parmi les conditions les plus dures que j’ai connues jusqu’à aujourd’hui en Grande-Bretagne.
Est-ce aussi dur qu’au Monte-Carlo que de lire les routes du Pays de Galles et y déceler les moindres changements d’adhérence ?
Ce qui est certain, c’est que ça n’est pas plus évident qu’en Principauté. Sur un Monte-Carlo, le visuel est quand même plus facile à analyser et anticiper. Sur la terre, c’est parfois plus subtil visuellement, avec des nuances de couleurs de terre. C’est plus l’expérience qui à l’issue des reconnaissances, va t’inciter à la prudence, sur certaines portions en sous-bois par exemple.
Est-ce que le fait de rouler de nuit rajoute une dose de piment à cette épreuve ?
Cela rajoute clairement une bonne dose de difficultés. Surtout dans un rallye sur terre, où nous évoluons souvent en dérive, ce qui fait que du coup les phares n’éclairent plus du tout la route. Quand en plus, cela s’accompagne de brouillard, là ça devient de la survie, et c’est souvent propice à des gros écarts. Dans ces conditions, il faut savoir garder son calme, sa lucidité, pour ne pas faire d’erreurs.
Il faut donc un truc en plus pour s’adjuger cette manche ?
Je ne sais pas. Personnellement, c’est un rallye qui m’a pris du temps avant de parvenir à le gérer comme il faut, et d’y être vraiment performant. Si bien qu’au début, ce n’était pas forcément celui que j’aimais le plus. Avec le temps, j’ai appris à l’apprécier de plus en plus, en raison des nombreuses difficultés qu’il impose de surmonter.
Une fois de plus, le duel entre la Citroën C3 WRC de Sébastien Ogier , la Toyota Yaris WRC de Ott Tanak et la Hyundai i20 WRC de Thierry Neuville s’annonce palpitant.
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