Un Dakar 2018 sans carte pour les copilotes !
Alors que certaines équipes ont pu effectuer des essais (lire : Dakar 2018 : Shakedown OK pour Peugeot Sport) avant de présenter leurs auto aux vérifications techniques – et les équipages prendre part aux vérifications administratives – ça grogne du coté de Peugeot Sport.
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En effet, après des changements de règlementation techniques apportant plus de performance à ses concurrents, le double tenant du titre déplore le changement de dernière minute apporté au règlement sportif. Bruno Famin, le Directeur de Peugeot Sport, ne fait pas dans la demi-mesure sur ce coup là :
Je ne suis pas certain que le Team PEUGEOT Total soit vraiment favoris sur ce Dakar même si, en tant que tenants du titre, nous ne visons pas autre chose que la victoire. Les modifications apportées à la réglementation ont en effet profondément changé la donne. Il y a d’abord eu des modifications de réglementation technique d’une très grande ampleur mais nous les connaissions avant de nous engager et nous avons accepté de relever ce défi. En revanche, des changements au règlement sportif ont été apportés en dernière minute visant à interdire l’emploi de cartes par les copilotes. Or les cartes sont nécessaires à une bonne navigation et la navigation fait partie intégrante des rallyes raids. Les prohiber c’est interdire à l’équipage qui s’égare – et cela peut parfois arriver d’autant que le road book parfait n’existe pas – de retrouver son chemin dans des délais lui permettant de rester en course pour la victoire finale, introduisant de fait une part aléatoire importante dans le résultat. Cela ne nous paraît vraiment pas correspondre à l’esprit sportif qui devrait prévaloir sur une telle épreuve.
Même son de cloche pour Loeb
De son coté, Sébastien Loeb se fait l’écho de son directeur et souligne clairement que le parcours de ce Dakar 2018 n’est pas fait pour l’avantager :
Il est difficile de savoir trop à quoi s’attendre. Nous allons commencer le rallye par un type de terrain qui n’est pas vraiment fait pour moi. Cela dit, il n’y a pas de raison que nous ne sachions pas faire dans un tel contexte. La navigation va jouer un grand rôle. L’interdiction des cartes est un souci. Elles sont parfois utiles pour se recaler et repartir sur de bonnes bases. Ça va compliquer les choses.
Plus Raid que Rallye
Il faut reconnaitre que le parcours du Dakar 2018 avec le retour au Pérou et ses 5 jours de dunes et de sable n’est pas là pour avantager le duo Loeb et Elena qui ne compte que 6 Rallye-Raids à son actif avant de s’élancer de Liam : Maroc (2015, 2017), Silk Way Rally (2016, 2017) et Dakar (2016, 2017).
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Cela ne semble pas déranger outre mesure son coéquipier Cyril Despres qui forme avec David Castera, son copilote, un duo d’ex-motards expérimentés dans l’exercice de la navigation et du déchiffrage de road-book :
Je suis ravi que nous partions du Pérou. J’ai déjà disputé deux Dakar passant dans ce pays et j’ai gagné à chaque fois. C’était en moto et il y a quelques années. Alors pourquoi pas deux sans trois… C’est un pays magnifique. La première fois que nous avons couru ici, nous avons le sentiment d’être de retour dans les dunes du Sahara ! C’est grandiose. Le fait que cette édition soit plus » raid » que » rallye » est de bon augure pour David et moi.
Un Rallye Dakar 2018 qui se veut plus sable que piste, plus Raid que Rallye, plus navigation qu’attaque. Reste maintenant à voir qui, dans de telles conditions, tirera son épingle du jeu …
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