Sébastien Guibert la passion du pilotage …
Lorsqu’on pratique le sport automobile, la tendance est souvent d’investir dans le matériel. Au détriment de l’humain. Au détriment de soi. On oublie souvent que c’est avant tout le pilote qui fait la différence. Quand on investit dans du matériel on prend le risque de le casser, de le voir vieillir prématurément, d’être dépasser par de nouveaux produits etc… Quand on investit sur soi, avec par exemple un stage de pilotage, quand on y revient de temps en temps, on réalise un placement souvent beaucoup plus rentable.
Sébastien Guibert, parisien d’origine aujourd’hui implanté dans le sud ouest de la France, a connu les joies de la sélection Rallye Jeune en 2000 et l’encadrement pro qui va avec. Il a ensuite aidé de nombreux pilotes à courir en formule de promotion à travers sa propre structure. Aujourd’hui ce jeune quadra est chef d’entreprise et moniteur de pilotage. Est ce que son expérience va vous aider à investir sur vous ? C’est ce que nous allons voir. Sébastien Guibert est en exclusivité dans votre magazine PilotedeCourse.com, c’est pour vous et c’est maintenant. Allez, c’est parti …
La passion et les débuts
A quel âge as-tu commencé à t’intéresser au sport automobile ? D’où te vient cette passion ?
Je me suis intéressé très très jeune au sport auto. J’ai appris à reconnaître les voitures et à lire sur le magazine Echappement vers mes 2 ans … Mon père était pilote en rallye et m’a emmené très vite sur les épreuves. J’ai encore le souvenir des Ferrari d’ Andruet et Kankkunen aux 24 heures d’ Ypres en 1980 ou 1981 peux être. J’avais 4 ou 5 ans, sur le toit de la 504 pour regarder.
Et puis vers 8 ou 10 ans, je séchais l’école pour sauter dans le camion d’assistance et aller retrouver mon père qui roulait en Belgique au milieu des années 80. Rien n’était plus important que le rallye, l’ambiance des assistances d’époque et les phares des groupe B au milieu de la nuit … Magique !!!
Si un pilote et une auto devaient ressortir, ce serait Ari Vatanen et la 205 turbo 16 (j’en ai encore des frissons). Les bagarres avec Walter Rörhl. Scotché devant la télé et un auto-moto beaucoup plus intéressant qu il ne l’est aujourd’hui. Et puis les années McRae aussi.
Peux tu nous décrire ta progression dans le monde du Sport auto ?
J’ai gagné Rallye Jeune en 2000 ce qui m’a permis de faire une saison en Volant 106 sur une Peugeot 106 S16 GrA dans un encadrement pro. J’y ai appris beaucoup de choses, le monde des formules de promotion, les bagarres dans toutes les strates du classement, des pilotes ultra rapides, et surtout une approche professionnelle de la course. Ça a durée une saison.
En 2002 et 2003 quelques rallyes régionaux en 106 N2. En 2005, création d’une structure compétition « Chrono Racing Team » pour faire rouler mon frère dans un premier temps en Volant 206. En 2006, quelques épreuves terre et asphalte en Volant 206. Et puis fin 2006, à Antibes, Cyril Audirac nous fait confiance, loue mon auto et gagne la manche du volant sous ma structure … Le top !
S’en suit l’aventure Suzuki avec la Swift Rallye Cup. La structure Chrono Racing Team se renforce. Je me concentre sur mon rôle de manager. Les années suivantes (2007 et 2008) connaissent des fortunes diverses et quelques podiums avec Julien Saunier. En 2009 je décide de m’y mettre en tant que pilote et Suzuki me propose l’exploitation de leur voiture presse en assistance, maintenance, transport etc. … ainsi que la gestion complète du camion pièce, du Catering (repas) et du réceptif de la Cup. Évidemment il y avait aussi les clients pilotes à satisfaire. En moyenne 6 à 8 autos sous la structure à cette époque. Une aventure exceptionnelle et inoubliable vécue avec tout le staff. On fini 7ème de la coupe.
2010 en Supercoupe toujours en Swift avec le développement du kit terre. 2011 Supercoupe encore et quelques manche du Championnat de France Terre, avec victoire de classe systématique. En 2012 Championnat de France Terre en Swift avec mon frère Jean-Christophe Guibert et Laurent Gracial, tous les trois en Swift conforme à la Cup. Aucune victoire de classe ne nous a échappée. Grosse bagarre à chaque rallye. En 2013 Championnat de France Asphalte et Terre (quelques manches) : Touquet, Var, Terre des Causses, Cardabelles, Langres, Auxerre. Et puis une grosse sortie au Touquet 2014. Et arrêt pour un an.
Actualité et fin de saison
Ton actualité se situe sur les routes espagnoles à présent ? Peux tu nous en dire plus ?
Fin 2015, j’ai effectué un tournant professionnel avec la reprise de l’école de pilotage MRP à Lespielle, à 20 minutes de Pau.
Étant très proche de l’Espagne et avec l’enthousiasme de Cyril Laborderie que je connais depuis un moment maintenant, on a décidé de reprendre le volant à Cervera. Et c’était top !
Quelle est la suite de ton programme d’ici la fin d’année ?
On pourrai envisager le Championnat Espagnole Terre en 2017. Mais avant peut être une pige dans la Copa Focus le 22 octobre. Pour finir 2016, nous irons au Condroz en Belgique début novembre, avec la Swift
L’argent, l’avenir et les rêves
Parlons argent à présent, si tu le veux bien. Combien te coute une participation à un Rallye sur Terre en Espagne ? Et comment finances-tu cela ?
Combien ça coûte de rouler en Espagne ? Un peu moins de 3000 euros tout inclus (engagement, pneu, hébergement, déplacement, assistance, coût de l’auto, etc….). Je m’autofinance en travaillant beaucoup, et mon copilote Julien Dauchel prend en charge les engagements.
Quels sont tes objectifs pour l’avenir ? Pour 2017 ?
Pour 2017, rien n’est encore décidé, il y a des pistes comme la Copa Focus en Espagne avec Cyril Laborderie. Ou quelques beaux Rallyes en Swift en Mondial, comme le Catalogne. Une journée terre et une journée asphalte dans le même rallye c’est le top. Peut être une pige en R2. On verra l’état des finances et le temps possible à y consacrer.
Si tu n’avais aucune limite : Quelle est la voiture que tu rêverais de piloter ? La course à laquelle tu rêves de participer ?
Une Ford Fiesta R5, en mondial. Portugal, Catalogne, Finlande, Monté Carlo … Remonter une structure avec ce type d’auto pour les faire évoluer en mondial. Revivre des aventures avec l’équipe, je serai pas contre. Peut être y a t’il déjà quelques idées dans ma tête sur ce sujet …
Conseils et mot de la fin
Quels conseils donnerais-tu à une personne qui souhaiterait débuter en Rallye en 2016 ?
Pour débuter, il n’y a rien de mieux qu’une formule de promotion. Le soucis en France c’est qu’il n’existe rien d’abordable et personne ne fait rien pour aller dans ce sens. La dernière coupe réaliste en budget était la Swift Cup. Rallye Académie tente des choses avec les 206 N2S, c’est une bonne chose.
Ensuite, pour la sécurité des équipages, il serait essentiel de passer par une école de pilotage au moins pour acquérir les bases et être un minimum en sécurité. En tant que moniteur, on voit des choses hallucinantes. Il faudrait un minimum de base pour valider une licence, c’est un sport mécanique donc dangereux. Chez MRP pilotage, nous avons un stage spécifique jeune pilote, moins de 25 ans, première licence, avec un tarif adapté.
J’ajouterai que pour un débutant ou un amateur, demander un avis aux bonnes personnes, et avoir une approche plus professionnelle de la course peut faire faire beaucoup d’économie sur le long terme.
Un mot à ajouter ? Des personnes à remercier ?
Je te remercie pour l’énergie que tu mets pour mettre en avant ce sport, et les personnes plus ou moins connu qui l’anime. J’approuve et je joue le jeu à 100%.
Je remercie mon père, qui nous suit depuis toujours et qui m’a donné le virus à ma naissance. Toute mon équipe de mécano avec qui on a vécu des moments inoubliables et c’est pas fini … 😉
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